Alimentation

Le foin à volonté constitue la base de l’alimentation du cheval. Pour un cheval à entretien/loisir avec un bon état corporel, foin de qualité + Complément Minéral-Vitaminé suffissent. Un aliment complet devient pertinent chez le cheval au travail, en croissance, durant la gestation/lactation, senior (mastication difficile, besoins spécifiques) afin d’apporter énergie, protéines, vitamines et minéraux équilibrés. Les chevaux sensibles aux ulcères bénéficieront de rations riches en fibres avec un taux d’amidon bas. La ration s’établit suivant l’activité, l’état corporel, les besoins physiologiques et les éventuelles pathologies du cheval. Une transition alimentaire est toujours recommandée.

Des variations d’état corporel (amaigrissement, embonpoint), une baisse de performance ou des crottins anormaux (mous, secs, fibres longues non digérées), des signes de sensibilité digestive sont évocateurs. S’ajoutent ballonnements, flatulences, coliques légères récurrentes, appétit irrégulier. Côté comportement : fatigue, nervosité, cheval qui ingère du bois, pica peuvent traduire un déséquilibre. Des sabots fragiles et une perte de masse musculaire alertent aussi. Un réajustement de la ration s’opère en définissant les besoins : fibres, minéraux, protéine, énergie etc. avec un suivi vétérinaire si nécessaire.

Il est recommandé que 60 à 100% de la ration du cheval soit composée de foin. Au mieux, le foin est à volonté. Sinon, l’apport journalier de fourrages est de 1,5 à 2 % du poids du cheval. Un cheval au repos se contente souvent de foin à volonté, avec peu ou pas de concentrés. À travail modéré, une part d’aliment concentré aide à couvrir les besoins en minéraux et vitamines. À effort soutenu, augmenter progressivement l’apport énergétique en privilégiant les fibres et les lipides plutôt que l’excès d’amidon. Fractionner toujours en plusieurs repas, avec eau fraîche à disposition.

Le cheval d’âge a besoin d’une ration facile à mâcher. Tant que le cheval ne présente pas de difficultés à mastiquer un foin de qualité est maintenu. A partir du moment où le cheval ne parvient plus à mastiquer la fibre longue, fait des boulettes, il est préconisé d’utiliser des fourrages hachés ou réhydratés. Ces fourrages facilitent l’ingestion et écartent le risque de bouchons œsophagiens. En complément du fourrage, un aliment senior est vivement recommandé ; riche en protéines il va soutenir la masse musculaire. Il est préconisé de fractionner la ration journalière en deux ou trois repas, de surveiller l’état corporel et d’ajuster la ration chaque fois que nécessaire. Un contrôle dentaire au moins une fois par an est nécessaire.

L’objectif est de limiter l’acidité dans l’estomac. La meilleure solution : que le foin soit à volonté. Si cela n’est pas possible, veiller à ce que les périodes de jeun, où le cheval n’a pas de fourrages à disposition et dons son estomac est vide, n’excèdent pas 4h. Un apport de luzerne peut être intéressant pour son effet tampon. Le choix d’un aliment riche en fibres et pauvres en amidon est essentiel chez ces chevaux. L’énergie complémentaire sera de préférence apportée par les lipides. La ration est à fractionner en plusieurs petits repas, avec sortie au paddock et eau à volonté. Toute modification de la ration doit être progressive. Un avis vétérinaire est indiqué en cas de symptômes.

Une ration constituée uniquement de foin de qualité couvre les besoins en fibres et en énergie de beaucoup de chevaux, mais demeure souvent déficitaire en minéraux et oligo-éléments (Cu, Zn, Se, iode) et parfois en vitamines selon la qualité du fourrage. Un complément minéral-vitaminé CMV équilibré permet de sécuriser les apports.

Si un aliment complet est déjà utilisé, la dose réellement distribuée doit être vérifiée ; en deçà des recommandations, l’ajout d’un Complément Minéral-Vitaminé léger peut rester pertinent. Un bloc de sel doit rester disponible en permanence.

Chez les chevaux ayant une ration céréalière (orge-avoine etc) l’apport d’un CMV est essentiel pour rééquilibrer l’apport phospho-calcique de la ration.